Avec de nombreuses innovations dans les cartons, les voitures connectées ont beaucoup fait parler d’elles lors du dernier Mobile World Congress de Barcelone. Alors que leur commercialisation est imminente, que vont-elles vraiment apporter aux entreprises qui utilisent des logiciels de gestion de maintenance ?
Voitures connectées et logiciels de gestion de maintenance
Par définition, une voiture connectée est capable de se connecter à internet ou à des objets environnants. C’est tout simplement un véhicule qui communique avec le monde extérieur, que ce soit en utilisant des capteurs pour calculer sa position ou en échangeant des données avec tout ce qui passe à proximité : mobiles, tablettes, autres voitures, et même la route.
Les voitures connectées sont le produit des dernières avancées en matière de télématique, un vaste secteur des nouvelles technologies qui englobe les télécommunications, la technologie embarquée, la sécurité routière et l’informatique. La maintenance utilise déjà la télématique à petite échelle : avec la navigation satellite et les GPS, les techniciens peuvent accéder à la localisation des véhicules, au calcul du meilleur itinéraire, aux infos sur le trafic ou à la géolocalisation des équipes.
D’autre part, les logiciels de gestion de maintenance (tels que Synchroteam) permettent déjà d’optimiser et de rationaliser les missions de maintenance à distance, en utilisant la télématique pour dispatcher les techniciens, planifier les missions et numériser les compte-rendus et la facturation, pour un workflow plus rapide et plus efficace.
La révolution des voitures connectées est en route
Pour le moment, les logiciels de gestion de maintenance sont uniquement accessibles depuis des ordinateurs, des smartphones et des tablettes. On les voit pointer leur nez sur d’autres dispositifs, comme les montres ou les lunettes connectées. Avec les récents progrès de la technologie, ces logiciels de maintenance pourront-ils bientôt être embarqués par des voitures connectées ?
La réponse est oui, sans doute.
Alors que les GPS sont déjà la norme pour les techniciens de maintenance qui doivent se déplacer chez leurs clients, la prochaine génération de voitures va proposer une connexion au smartphone du conducteur. Mieux, des prototypes de voiture autonome, qui se déplacent sans conducteur, sont déjà autorisés à circuler sur certaines routes de Californie. Bien sûr, il faudra du temps pour les voir apparaître dans nos centre-villes ou sur nos autoroutes, mais ce n’est déjà plus de la science fiction, et l’horizon s’annonce radieux pour les voitures connectées.
Les acteurs du secteur automobile s’activent dans ce sens : l’année dernière, TomTom a ouvert sa plateforme de gestion de flotte (Webfleet) aux développeurs, pour les inciter à développer de nouvelles applis pour voitures connectées. Des start-ups comme Navdy ou Hudway proposent déjà un affichage de données sur le pare-brise, pour garder les yeux sur la route, avec commandes vocales ou gestuelles. Si l’on ajoute que le parking automatique est déjà en option sur de nombreux modèles, on a un bon avant-goût des possibilités que nous réservent les voitures connectées.
Lors du Mobile World Congress de 2016, le rendez-vous annuel des technologies mobiles, ces innovations ont pris corps à travers quelques prototypes de voitures connectées particulièrement convaincantes. Très remarquée, la Mercedes F 015 (fruit de la collaboration avec Qualcomm) est un concentré de luxe et de technologie : sans pilote, elle pourrait être à la vente dès 2017. Lors du même événement, Nokia a annoncé l’arrivée imminente de son réseau 5g, 30 fois plus rapide que la 4g et calibré pour les besoins des voitures connectées. Enfin, Toyota et Apple ont chacun des prototypes dans les cartons et devraient à terme proposer leur propre véhicule connecté.
Alors que le nombre de véhicule dans le monde est en explosion, et que 90% des accidents sont le fait d’une erreur humaine, les voitures connectées promettent à la fois de réduire les émissions de Co2 et d’améliorer la sécurité routière. Encouragées par l’Union Européenne, qui commence à dicter des standards communs, elles devraient devenir monnaie courante entre 2030 et 2035 : à cette date, selon une étude de GSMA, plus de 44 millions d’entre elles pourraient bien être en circulation.
Quelles conséquences pour le futur des services de maintenance
En améliorant la fluidité du trafic routier (grâce à des informations en temps réel), les voitures connectées ne vont pas seulement aider les techniciens de maintenance à se déplacer de manière sécurisée et efficace. Elles vont également permettre d’intégrer aux véhicules des logiciels de gestion de maintenance, pour une communication améliorée entre manageurs et techniciens, et entre techniciens et clients. Les entreprises de maintenance seront plus efficaces, avec une plus grande satisfaction des employés, et une amélioration notable de la sacro-sainte relation client.
Les véhicules sans pilote supposent une véritable révolution : en plus de diminuer les émissions de Co2, ils feront baisser les coûts pour l’entreprise de maintenance, en évitant les embouteillages et en planifiant des itinéraires réactifs, permettant aux techniciens de réaliser plus de tâches en une journée. Surtout, le trajet entre les missions pourra être mis à profit pour préparer son intervention, ou se reposer ! Un véhicule sans pilote pourra même acheminer des pièces pendant que le technicien est en opération…
Bien que la plupart de ces avancées soit encore dans les cartons, la révolution de la voiture connectée a déjà commencé, et ses effets se font déjà sentir dans le secteur des services de maintenance. Avec un peu d’anticipation, elle pourrait bien donner quelques tours de piste d’avance à votre entreprise de maintenance !